Cet article explore les principales causes d’immobilisation, notamment le syndrome de régression psychomotrice, le syndrome de glissement et les causes abusives d’alitement.
Introduction:
L’immobilisation prolongée chez les séniors est une situation préoccupante, car elle entraîne des conséquences physiques et psychologiques graves.
Certaines conditions médicales nécessitent impérativement un alitement, mais d’autres facteurs, parfois évitables, peuvent aussi conduire à une perte de mobilité.
1 – Circonstances nécessitant impérativement un alitement:
Dans certaines situations, un alitement prolongé est indispensable pour préserver la santé du patient. Cela peut être le cas dans les contextes suivants :
Si l’alitement est justifié dans ces situations, il est néanmoins important d’assurer une mobilisation précoce pour éviter les complications du syndrome d’immobilisation.
2 – Causes d’immobilisation:
L’immobilisation chez les séniors n’est pas toujours due à une nécessité médicale stricte. Parfois, elle résulte de facteurs psychologiques, sociaux ou d’une prise en charge inadaptée.
2.1 – Le syndrome de régression psychomotrice:
Le syndrome de régression psychomotrice est une perte progressive des capacités physiques et cognitives liée à un manque de stimulation. Les causes principales incluent :
Cette régression entraîne un cercle vicieux : moins une personne bouge, plus elle perd ses capacités motrices.
2.2 – Le syndrome de glissement:
Le syndrome de glissement est un état de renoncement progressif, souvent observé chez les séniors hospitalisés ou confrontés à un événement traumatisant (deuil, changement brutal d’environnement). Il se manifeste par :
Ce syndrome survient souvent en l’absence de troubles médicaux sévères, ce qui le distingue des autres causes d’immobilisation.
2.3 – Causes abusives:
Parfois, l’immobilisation est due à des décisions inappropriées, telles que :
Conclusion:
L’immobilisation chez les séniors est parfois nécessaire, mais elle doit être justifiée et limitée dans le temps.
Lorsqu’elle résulte de causes psychologiques ou abusives, elle peut être évitée par des actions de prévention, de stimulation et de rééducation.
Encourager les séniors à rester actifs est essentiel pour préserver leur autonomie et leur qualité de vie.

Titulaire d’un Doctorat en Médecine et d’un CEC de médecine d’urgence et de catastrophe avec une expérience de cinq années en tant qu’urgentiste et onze années en tant que médecin généraliste au Service de Médecine Interne et de Gériatrie au sein d’un hôpital universitaire. Dévouée à la prévention, au diagnostic et au traitement des maladies chroniques chez les personnes âgées.