Retentissement de l’immobilisation sur l’organisme

Cet article explore le retentissement de l’immobilisation sur le corps humain.

Introduction:

L’immobilisation prolongée, qu’elle soit due à une maladie, une hospitalisation ou une perte d’autonomie, entraîne de nombreuses complications sur l’ensemble de l’organisme.
Le corps humain est conçu pour être en mouvement, et son absence prolongée peut affecter plusieurs systèmes physiologiques, compromettant la santé et la qualité de vie des patients.

Retentissement de l’immobilisation sur l’organisme:

1 – Retentissement cardio-vasculaire:

L’absence de mouvement a un impact direct sur le système cardio-vasculaire :

  • Baisse du retour veineux, augmentant le risque de phlébite et d’embolie pulmonaire.
  • Diminution de la pression artérielle, pouvant entraîner des malaises orthostatiques lors de la remise en position debout.
  • Augmentation du risque d’insuffisance cardiaque, le cœur devant s’adapter à un effort moindre.
  • 2 – Retentissement bronchopulmonaire:

    L’alitement réduit la ventilation pulmonaire et favorise les infections respiratoires :

  • Hypoventilation due à la compression des poumons, entraînant une diminution de l’oxygénation sanguine.
  • Accumulation de sécrétions bronchiques, favorisant la survenue de pneumonies.
  • Augmentation du risque d’embolie pulmonaire, conséquence directe de la stagnation du sang veineux.
  • 3 – Retentissement digestif:

    L’inactivité physique a des effets notables sur la digestion :

  • Ralentissement du transit intestinal, entraînant constipation et inconfort.
  • Risque accru de reflux gastro-œsophagien, dû à une mauvaise vidange de l’estomac en position allongée.
  • Diminution de l’appétit, contribuant à une perte de poids et à une dénutrition.
  • 4 – Retentissement urinaire:

    L’immobilisation a un impact négatif sur le fonctionnement des voies urinaires :

  • Augmentation du risque d’infections urinaires, liée à une vidange vésicale incomplète.
  • Risque de calculs urinaires, causé par la stagnation des urines et l’altération du métabolisme du calcium.
  • Incontinence urinaire, pouvant être aggravée par une absence de stimulation et de rééducation.
  • 5 – Escarres ou plaies de pression:

    Le manque de mouvement entraîne une compression prolongée de certaines zones du corps, favorisant l’apparition d’escarres :

  • Apparition de rougeurs, signe précurseur des plaies de pression.
  • Destruction des tissus cutanés, pouvant aller jusqu’à des ulcérations profondes.
  • Risque d’infection grave, notamment par le développement de bactéries résistantes.
  • 6 – Retentissement ostéo-articulaire et musculaire:

    L’absence de stimulation physique a des effets délétères sur les muscles et les os :

  • Fonte musculaire rapide, entraînant une perte de force et une difficulté à retrouver la mobilité.
  • Diminution de la densité osseuse, favorisant l’ostéoporose et augmentant le risque de fractures.
  • Raideurs articulaires, dues à une diminution de la lubrification des articulations.
  • 7 – Retentissement psychologique:

    L’immobilisation prolongée affecte aussi profondément le moral et la cognition :

  • Augmentation du risque de dépression, due à l’isolement et au sentiment de dépendance.
  • Diminution des capacités cognitives, particulièrement chez les personnes âgées.
  • Perte de motivation et d’estime de soi, aggravant encore la régression psychomotrice.
  • Conclusion:

    L’immobilisation prolongée a des effets délétères sur l’ensemble de l’organisme, touchant aussi bien le cœur, les poumons, le système digestif que les muscles et l’état psychologique.
    La prévention repose sur une mobilisation précoce, un suivi médical attentif et des mesures adaptées pour limiter ces complications et préserver la qualité de vie des patients.

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