Syndrome d’immobilisation

Cet article présente le Syndrome d’immobilisation chez les personnes âgées

Introduction:

Le syndrome d’immobilisation est une problématique fréquente chez les personnes âgées, en particulier chez celles souffrant de maladies chroniques ou ayant subi des accidents.
Cette condition se manifeste par une perte de mobilité prolongée, souvent due à des facteurs médicaux ou sociaux, et peut engendrer de graves répercussions sur la santé globale.
Comprendre les causes, les conséquences et les moyens de prévention est essentiel pour réduire les complications liées à ce syndrome.

1 – Présentation du syndrome d’immobilisation:

Le syndrome d’immobilisation se définit comme un état de perte de mobilité prolongée ou permanente, souvent accompagné d’une diminution de l’autonomie.
Il peut être déclenché par une hospitalisation, un alitement prolongé ou une maladie limitant les capacités physiques.
Les séniors sont particulièrement vulnérables à ce syndrome en raison des changements liés au vieillissement, comme la fragilité musculaire, l’ostéoporose ou encore les troubles neurologiques.

2 – Causes d’immobilisation:

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à l’immobilisation chez les séniors :

  • Causes médicales : Fractures, AVC, insuffisance cardiaque, ou maladies chroniques comme l’arthrose ou la maladie de Parkinson.
  • Causes sociales : Isolement, manque d’accompagnement familial ou absence d’aides à domicile adaptées.
  • Hospitalisation prolongée : Les séjours prolongés en lit d’hôpital réduisent souvent l’activité physique, aggravant la faiblesse musculaire.
  • Peurs ou appréhensions : La peur de tomber ou d’aggraver une blessure peut inciter les séniors à limiter volontairement leurs mouvements.
  • 3 – Retentissement de l’immobilisation sur l’organisme:

    Le syndrome d’immobilisation peut avoir des effets délétères sur le corps :

  • Sur le système musculaire et squelettique : Atrophie musculaire, perte de masse osseuse (risque accru de fractures), et raideurs articulaires.
  • Sur le système cardiovasculaire : Risque accru de thrombose veineuse profonde ou d’embolie pulmonaire.
  • Sur le système respiratoire : Diminution de la capacité pulmonaire, infections pulmonaires, et risque accru de pneumonie.
  • Sur le système digestif : Constipation fréquente en raison de la diminution de l’activité physique.
  • Sur la santé mentale : Apparition ou aggravation de troubles dépressifs, anxieux ou cognitifs liés à l’inactivité et à l’isolement.
  • 4 – Prévention des complications de l’immobilisation:

    La prévention est cruciale pour limiter les impacts de l’immobilisation chez les séniors. Voici quelques mesures essentielles :

  • Maintenir une activité physique régulière : Encourager la mobilisation douce, même en cas de maladie.
  • Aménagement de l’environnement : Rendre les espaces de vie sécurisés pour limiter les risques de chute.
  • Kinésithérapie et rééducation : Favoriser la reprise progressive de la mobilité.
  • Surveillance médicale : Prévenir les escarres, les infections et les troubles métaboliques grâce à un suivi régulier.
  • Soutien psychologique : Combattre l’isolement et les troubles émotionnels par des activités sociales adaptées.
  • Conclusion:

    Le syndrome d’immobilisation chez les séniors est une problématique complexe qui nécessite une prise en charge globale, mêlant prévention, soins médicaux et soutien social.
    Une action précoce et adaptée peut significativement améliorer la qualité de vie des personnes touchées et prévenir de lourdes complications.
    Il est essentiel de sensibiliser les aidants, les soignants et les familles à l’importance de maintenir les séniors actifs et autonomes autant que possible.

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